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mardi 5 novembre 2013

Le Huit Au Caire

Chanté le : 14 Octobre 2013
Auteur de la chanson originale: Georges Brassens
Titre original: L'Orage
Goguettier: Paulo Berger
Texte de la goguette:

j'ai rendez vous le huit, et je n'ai pas le temps
de grandir, de vieillir, de prendre encore un an
je peux seulement tourner la page
car le manque d'amour rend un peu arbitraire
peu à peu il vous rend esclave de vos nerfs
et on s'éprend sur le passage

d'une fille au gingembre, habile de ses doigts
avec un air de peste, poussant des cris d'putois
elle éveille en soit tous les vices
explorant de sa bouche, en de drôles de bruits
une pine affolée tendue comme un épi
tout fier dans son champs de maïs

"je ne veux pas ce corps, jeune femme rhabillez
ce petit cou fragile de votre beau collier
et ne prenez donc pas cet air
comme j'ai dit tout à l'heure, las je n'ai pas le temps
de m'adonner à ces jeux pourtant bien tentants
j'ai rendez vous le huit au Caire"

elle fait des yeux ronds, et je lui fais un clin
d'oeil avec un air sûr de moi, un air malin
elle lance son regard de peste
"je n'ai rien, me dit-elle, à faire de pareil con
vous suez de fierté, ne valez pas un rond"
et elle me fit un vilain geste

c'est le moment je crois, d'aller soigner mon coeur
nous sommes le huit enfin, je m'en vais voir ailleurs
si j'y peux trouver du courage
pour enfin me changer ces idées vert-de-gris
de bronze pollué, oublié sous la pluie
d'un soudain et violent orage

cet orage qu'un jour j'ai subi, c'est affreux,
alors que juste avant, le temps était radieux
me condamna en pleine rue
"voila, je ne t'aime plus", me dit seulement ma Puce
je crus devenir fou, mais sans un mot de plus
elle a tout à coup disparu.

si aujourd'hui j'en ris, c'est qu'en trouvant l'enfer
j'ai rencontré Athor, qui s'est mise au travers
de mes envies suicidaires
et m'a dit de voler vers des cieux toujours bleus
ce pays où le Nil a fait son lit soyeux
où j'oublierai bien ma misère

j'ai fait cesser ma plainte, mon râle d'agonisant
je l'ai échangé contre le doux bruit du vent
et demain je pourrai me pendre
comme un nouvel amour, au cou de mon destin
je goûterai le bonheur, en embrassant les seins

d'Athor, ma déesse au coeur tendre

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