Ce blog à pour but de permettre la diffusion des Goguettes chantées au Limonaire les lundis soirs... et de tout ce qui s'y rapporte !
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lundi 13 décembre 2010
La Complainte du ventre délicat
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: La Complainte des filles de joie
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette:
Bien que manger soit naturel (bis)
Mon ventre me cherche querelle (bis)
Voulant choisir sa nourriture
J’vous jure (bis)
Voulant choisir sa nourriture
Le matin au p’tit déjeuner (bis)
C’est à peine si j’ose gêné (bis)
Tartiner de la confiture
J’vous jure (bis)
Tartiner de la confiture
Pour les fêtes de fin d’année (bis)
En m’imaginant boudiné (bis)
J’ai l’estomac dans les chaussures
J’vous jure (bis)
J’ai l’estomac dans les chaussures
Si je me réfère au lexique (bis)
Je suis peut-être anorexique (bis)
Ou bien une petite nature
J’vous jure (bis)
Ou bien une petite nature
Dans le passé je travaillais (bis)
A la cantine je graillais (bis)
Moins du caviar que des œufs durs
J’vous jure (bis)
Moins du caviar que des œufs durs
Au bureau pour être à pied d’œuvre (bis)
J’en ai avalé des couleuvres (bis)
Et puis mangé bien des injures
J’vous jure (bis)
Et puis mangé bien des injures
J’ai eu beau me fondre dans la masse (bis)
Laper ma soupe à la grimace (bis)
Mon ventre à crié à l’imposture
J’vous jure (bis)
Mon ventre a crié à l’imposture
J’me suis retrouvé aux Assedic (bis)
A savourer le ton sadique (bis)
Des amateurs de procédure
J’vous jure
Des amateurs de procédure
Se faire bouffer ou bouffer l’autre (bis)
Ça serait là parole d’apôtres (bis)
L’évangile de la conjoncture
J’vous jure (bis)
L’évangile de la conjoncture
Mon ventre a dit je n’ai plus faim (bis)
Je n’ digère pas les aigrefins (bis)
Je ne suis pas un vide-ordures
J’vous jure (bis)
Je ne suis pas un vide-ordures
Bien que manger soit naturel (bis)
Mon ventre me cherche querelle (bis)
Voulant choisir sa nourriture
J’vous jure (bis)
Voulant choisir sa nourriture
lundi 6 décembre 2010
Mais quelles sont ces formes noires...
Auteur de la chanson originale:
Titre original: loc
Goguettier: Dobrowolski Thomas
Texte de la goguette:
Mais quelles sont ces formes noires campées face à la mer,
Ces ombres dextres telles de longs pieux rompus dans l’arène.
Bravant l’haleine blanche du glacial vent de misaine,
Ce sont des hommes déchus fixes et aptères.
Du pont, je me penche mais je les perçois à peine,
Mon véloce navire fend les flots de deux lignes grasses
Une chance de les apercevoir à tant de brasses.
Moi souffrant de voir ternir d’ennui ma semaine.
Enfin des pauvres, ha enfin des pauvres,
Comme il est bon le défilé de ces piètres là !
Ils sont si adorables de vouloir leur gala
Capitaine ! Prévenez donc nos illustres hôtes
Voilà un jeu dont je ne vous priverais guère !
Venez donc mes amis sortez de vos coulisses,
Approchez commandant qu’enfin ils applaudissent !
Exigez qu’ils se courbent bas qu’on scrute leurs derrières !
Une Dame âgée s’étonne de voir un peuple si veule,
Mais la tâche fut si rude pour les rendre comme cela
Rien de comparable entre nous et cet alfa
Une pâte dont notre génie à su placer en meule.
Et il leur faudrait des droits plus justes vous dites ?!
Certes je suis bien d’accord du moment qu’ils nous servent.
Ils ne savent qu’obéir et remplir nos réserves.
Ces gens n’ont pas la taille pour la chose politique.
Donnez du rêve à boire au pis de nos visions
Ils iront bien voter demain en rangs d’oignons
De part notre pouvoir faites leur peur juste ce qu’il faut
Et les prisons suffiront plus que l’échafaud.
Examinez mes amis ce peuple qu’on nous sert
Il est lâche, bête mais fort à la tâche.
Manipulez-le avec délicatesse
Il vous le rendra au centuple, comme le chien à son maître.
Fameux Blouson Vert
Auteur de la chanson originale: Leonard Cohen
Titre original: Famous Blue Raincoat
Goguettier: François
Texte de la goguette:
(Lettre à Yann Arthus Bertrand, par Nicolas Hulot)
C1 : Midi vient de sonner, fin décembre matinée,
j'peux t'écrire maintenant tu vois, pour savoir si ça roule pour toi ;
A Thaïti, il fait bon, et j'bois un malibu
y a des vahinés qui dansent dans les fleurs sous les cocotiers
Y paraît que tu te construis
ton petit stade au fin fond du Qatar
tu ne prends plus de photos maintenant,
j'espère que tu siffles du bon pinard ;
R : Et Jet a sur son hélice une puce
Il dit que tu lui as greffé
Pour un jour le r'trouver
Ton écolo-hélico
C2 : La dernière fois que l'on t'a vu, tu vendais des fonds d'écran
pour les fonds du grenelle qui sauvent les fonds des océans,
Puis tu es allé dans le désert pour planter un OGM
et tu n'es pas rentré, à cause des volcans Islandais
Alors tu as posé au Qatar
la première pierre
du stade, des milliards
pour une nouvelle ère
R : Je te vois bien Yann au milieu du néant
Habillé tout en vert
Avec des chaussures de foot
Et un ballon de foot
C3 : Que puis-je te dire, mon pote, mon copain,
Si tu as piqué mon idée...
Il manque un joueur au casino, mais
je suis content que Zidane t'aie rejoint ;
Et si tu passes par Thaïti
pour ton hélico, ou pour moi,
sache que roupille ton ami
et que son champagne est pour toi
R : Et merci, d'avoir réalisé Home pour les hommes
J'croyais qu'ils étaient morts
Et n'achetaient plus d'ushuaïa
Et Jet a sur son hélice une puce
Il dit que tu lui as greffé
le jour où tu as tourné Home...
Bien à toi, N. Hulot
Au PS
Auteur de la chanson originale: Léo Ferré
Titre original: Sur la Scène
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
Au PS y'en a qu'deux qui s'voient pas président
Au PS même les filles elles y pensent en s'rasant
Au PS on n'a pas l'cul entre quarante chaises
Chacun son tabouret pour réfléchir à l'aise
Au PS si tu veux prendre un peu de hauteur
Tu ponds un livre ou tu fermes ta gueule rien qu'une heure
Au PS si on s'met à réfléchir un peu
C'est pour se d'mander comment qu'on vot'ra pour eux
Au PS y'a la gauche de la gauche de Bayrou
Au PS y'a la droite de la droite de beaucoup
Au PS y'a l'milieu du centre de nulle part
Au PS y'a eu Allègre y'a même eu Nanard
Au PS y'en a des qui se croient socialistes
Au PS y'a ceux qui s'barrent pis les arrivistes
Au PS il y a tout et souvent son contraire
Au PS même les Bogdanov pigent pas l'mystère
Au PS aux primaires on découvre qu'un mec
Fait taire une journaliste rien qu'en couchant avec
Au PS y'en a un qui s'vend au kilogramme
Puisque changer d'régime c'est déjà un programme
Au PS y'en a une qui se prend pour la reine
Et qui à chaque défaite croit y voir une aubaine
Pendant c'temps y'a Godot qui s'fait attendre un peu
Au PS y'a l'PS... c'est leur théâtre à eux!
lundi 29 novembre 2010
Demain des robes
Auteur de l'original: Victor Hugo
Titre original: Demain dès l'aube
Goguettier: Emmanuel
Texte de la goguette:
Demain des robes, à l'heure où blanchit la campagne,
S'ront au palais. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai dans les sous-sols, j'irai dans les prétoires,
Je lirai ton dossier et j'attendrai longtemps.
Je te verrai les yeux ensommeillés,
Deux jours sans voir personne, sans appui, sans ami,
Seul au commissariat tu as tout avoué
Quelle importance pour eux de détruire ta vie ?
Tu ne regarderas ni le proc' qui te plombe,
Ni les juges aux loin n'écoutant pas tes pleurs,
Et quand arrivera la sentence qui tombe,
L'injustice frappera ta jeunesse en fleur.
lundi 22 novembre 2010
Le petit résident
Auteur de la chanson originale: Michel Berger
Titre original: Le Paradis blanc
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette:
Plus tard je serais aviateur
Archéologue ou inventeur
Musicien
Plus tard je serais magicien
Faudrait bosser comme un forçat
T’a pas assez de cran pour ça
Ni d’envie
Il faudra réviser ta vie
Et commencer
A renoncer
J’aurais dû me méfier du petit résident
Le doute qui m’habite et qui se fait les dents
Sur tout ce qui est dedans
Et sur mes rêves d’enfant
J’aurais pas dû laisser le petit résident
Le doute qui me ronge prendre l’ascendant
Et me convaincre aisément
Que je n' suis plus un enfant
Comme, comme avant
Si un jour j’en avais fini
De croire à de belles utopies
Et de vouloir
Toujours peindre en lumière le noir
Si ce jour venait je le jure
Pour faire rimer rêve et futur
Il restera
L’espoir de vaincre enfin en moi
Le renoncement
Eternellement
Il aura beau gémir le petit résident
Le doute qui me hante et qui me fout dedans
Je nourrirais en riant
L’espoir de devenir grand
Il aura beau gronder le petit résident
Le doute qui m’habite et me dire sois prudent
Je m’élancerais dans le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme, comme avant
La chanson post remaniement
Auteur de la chanson originale: Jacques Brel
Titre original: La chanson des vieux amants
Goguettier: Stan
Texte de la goguette:
Bien sûr, je suis encore le maître
Et mon ego n’a pas d’égal
Mais enfin, je dois bien admettre
Qu’il y a comme un malaise vagal
Oui depuis que j’ai perdu pied
Je suis forcé de glorifier
Tous les bons à rien qui m’entourent
Devenu le faible maillon
Faut désormais dans mes discours
Que j’encense François Fillon
Oh mon François,
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux François
Je m’aplatis humblement devant toi
Je t’aime très fort, tu sais, je t’aime.
Bon il est vrai qu’ j’ai l’habitude
De raconter n’importe quoi
Je n’aime pas trop l’exactitude
Oui je préfère la mauvaise foi
Mais enfin qui pourra donc croire
Que je raffole d’Alain Juppé
Qu’on est tous deux des supers potes
Que j’ le trouve plus drôle que Bigard
Aussi sexy que Georges Clooney
Tout en étant droit dans ses bottes
Oh mon Alain,
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux Alain
J’aimerais tant te faire de gros câlins
Je t’aime très fort, tu sais, je t’aime.
Si vous saviez comme ça m’ déchire
D’avoir renvoyé Estrosi
J’espère qu’il va apprendre à lire
Maint’nant qu’il a du temps pour lui
Et dire que j’ai été contraint
D’ laisser les clés de l’UMP
A l’autre espèce de tête à claques
Voilà même que j’ mets de l’entrain
Pour sans cesse le complimenter
J’ lui offrirai Carla à Pâques.
Oh Jean-François,
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux Copé
Je rêv’ de t’emmener à Saint-Tropez
Je t’aime très fort, tu sais, je t’aime.
Pour avoir l’air d’être moins ploucos
Je parle désormais en latin
Et coaché par Demis Roussos
J’apprends le grec dès d’main matin
Sachez aussi qu’ la chose que j’ kiffe
C’est l’imparfait du subjonctif
Que j’ignorais encore hier
J’eusse aimé qu’ ça vous épatasse
Eut-il fallu que vous l’ sachiasse
Avouez qu’on dirait du Molière
Oh tempora
Vade retro ad patres Cofidis
Quid domino cum ramina grobis
Nec mediator, diem, dior.
lundi 15 novembre 2010
La pine et la peine
Auteur de la chanson originale: Gainsbourg
Titre original: Elaeudanla Teïteïa
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette:
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
Beaucoup de noms dans mon répertoire
Bien trop de non, beaucoup de lapins
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
L’amour je l’trouve sur le trottoir
Emmitouflé en fourrure de lapin
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
Je t’aime beaucoup mais fais pas tant d’histoire
Comprends-moi mon joli lapin
L.A.P.I.N. la pine et la peine
Pour moi l’amour n’est qu’un exutoire
Faut t’y faire je suis chaud lapin
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
Pour un clapier renoncer au dortoir
(Ah non !) ça vaut pas un pet de lapin
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
Tu m’a quitté sans un au-revoir
Tu m’a fais le coup du lapin
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
Joli tableau, fin de l’histoire
C’est pas moi c’est toi qui l’a peint
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
L.A.P.I.N. la pine et la peine (bis)
La Complainte du Germanophile
Auteur de la chanson originale: Boris Vian
Titre original: La Complainte du Progrès
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
La Colère
Auteur de la chanson originale: Plante/Aznavour
Titre original: La bohême
Goguettier: Manu
Texte de la goguette:
lundi 8 novembre 2010
La Conseillère Emploi
Auteur de la chanson originale: Serge Gainsbourg
Titre original: Le Poinçonneur des Lilas
Goguettier: Bérengère
Texte de la goguette:
J'suis la conseillère emploi,
Pour trouver du boulot, veuillez passer par moi.
Du CV je suis la spécialiste,
Quelle vie d'artiste,
Parait qu'il y a pas d'sot métier,
Moi j'fais des lettres et des CV
Des CV des CV, toujours des CV
Des CV des CV, toujours des CV
Des CV très classe,
Pour trouver du taf
Mais CV des CV, toujours des CV
Des CV des CV, ça va me décérébrer
J'suis la conseillère emploi,
Heureusement il y a une fin à ça,
Car avec ce foutu chômage
Y’a pas d'mirage
Je pourrais continuer longtemps
à remettre au boulot tous ses gens
Mais dans mon contrat c'est écrit
Que je travaille encore jusqu'à mardi
Mardi trente novembre
Il faut qu'j'attende
Encore trois semaines à refaire
Le cul vissé sur ma civière
Des CV des CV toujours des CV
Des CV des CV toujours des CV
Y'a d'quoi devenir paf
De se dégoûter du taf
Heureusement c'est bientôt la fin d'mon CDD
Et des CV, les CV ça va s'arrêter
Et là où je vais croyez moi, des Cv j'en verrai pas
J’en verrai pas et cela au moins pendant six mois !
Avec le Je
Auteur de la chanson originale: Léo Ferré
Titre original: Avec le temps
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette: Avec le Je
Avec le « Je »…
Avec le « Je », y’a rien à faire
On s’embrouille en chagrin et on s’embrouille en joie
En cherchant un destin dans les reflets brisés
Du p’tit miroir aux vanités
Avec le « Je »...
Avec le « Je », y’a rien à faire
Faut qu’on veuille éclipser le soleil de l’enfance
Faut qu’on veuille crever les yeux à nos poupées
Entre la rage, entre l’envie et sous l’épée
D’un orgueil batailleur, harnaché d’innocence
Avec le « Je », on avance
Avec le « Je »...
Avec le « Je », y’a rien à faire
A chaque fois qu’on dit « moi » on enfonce le clou
Des amours épineuses épinglées sur nos peurs
Qui nous font détester le « nous »
Avec le « Je »...
Avec le « Je », y’a rien à faire
On s’fait péter la panse à bouffer du « moi Je »
On s’fait limer les ongles de nos pognes avares
Empochant des piécettes comme des trophées de foire
qu’on dépense à cracher sur le grabat des gueux
Avec le « Je », on est heureux
Avec le « Je »...
Avec le « Je », y’a rien à faire
On a beau pleurnicher le soir dans ses mouchoirs
Comme un fantôme frileux qui revient sans pouvoir
Rien faire pour effacer l’ardoise
Avec le « Je »...
Avec le « Je », y’a rien à faire
On a raté sa vie pour des riens, pour sa gueule
On a ruiné ses jours comme au fond d’un mitard
Et l’on regarde le ciel enfin mais trop tard
Et l'on pleure nos griefs aux étoiles bégueules
Alors vraiment... avec le « Je »... on est tout seul
Vade Retro
Auteur de la chanson originale: Joe Dassin
Titre original: Vade Retro
Goguettier: Bérengère
Texte de la goguette:
Si tu poses ton cul sur les droits d'l’homme,
Que d'la police tu approuves les méthodes,
Dans deux ans tu seras passé d'mode,
Pense pas trop Vade Retro!
J't'ai vu, l'aut'jour à la manif,
Tu scandais l'hymne de la police,
Tu j'tais des pierres sur les grévistes,
pense pas trop Vade Retro!
La rengaine, c'est la même, depuis 2007 ces foutues élections,
Sarkho danse, est en transe, bling bling, fric fric, chante le nabot
On tombe de haut, lui se tape des barres,
Et il nous sort une nouvelle loi article 44 point barre
Si tu ne vis que de ton capital,
Que pour toi BFM c'est vital,
Si Woerth n'est pas assez radical,
Pense pas trop Vade Retro
J'tai vu, à la fin d'la manif,
Tu siffonnais le bus des grévistes
Tu l'revendais sur le périf
Pense pas trop Vade Retro
La rengaine, c'est la même, depuis 2007 ces foutues élections,
Sarkho danse, est en transe, bling bling, fric fric, chante le nabot
On tombe de haut, lui se tape des barres,
Et il nous sort une nouvelle loi article 44 point barre
Si tu poses ton cul sur les droits d'l’homme,
Que d'la police tu approuves les méthodes,
Dans deux ans tu seras passé d'mode,
Pense pas trop Vade Retro!
J't'ai vu, l'aut'jour à la manif,
Tu scandais l'hymne de la police,
Tu j'tais des pierres sur les grévistes,
pense pas trop Vade Retro!
lundi 25 octobre 2010
Parachutiste
Auteur de la chanson originale: Maxime le Forestier
Titre original: Parachutiste
Goguettière: Bérengère
Texte de la goguette:
Parachutiste
Si tu as juste 60 ans
Et qu’ton compte en banque est au rouge,
Il te reste encore 5 ans avant qu’tu bouges.
Faut cotiser chez Méderic,
Avant l’arthrite
Si t’es lycéen actuellement
Et qu’tu t’inquiètes pour ta carrière
Si tu veux bosser à plein temps
Et fuir ta galère,
Tu peux entrer à la police,
Ou être parachutiste
La légion recrute à tout va
Des sans papiers des érémistes,
Tous ces exclus de not’société capitaliste.
Si tu t’enrôles chez les fascistes,
C’est bon pour les statistiques
Sarkho depuis l’début d’ton mandat
T’oublies les ¾ de la France
Il n’y a pour toi ici bas que deux engeances,
Les barbares et les Uèmpistes,
Sacrés fumistes !
Croit pas qu’on va supporter
Bien longtemps tes lois dégueulasses,
Tu vas jarreter vite fait et faire de la place.
Pour plus de paix et de justice
Faut rester optimiste !
La dernière séance (goguette désenervée)
Auteur de la chanson originale: Eddy Mitchell
Titre original: La dernière séance
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
Ca lutte encore !
Auteur de la chanson originale: Leonard COHEN
Titre original: There is a war
lundi 11 octobre 2010
Encore De Villepin!?
Auteur de la chanson originale: Jean-Jacques Goldman
Titre original: Encore un matin
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
Le petit joueur de pipeau
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: Le petit joueur de flûteau
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette: Le petit joueur de pipeau
Le petit joueur de pipeau
Menait la musique archi-faux
En mélomane sans pareil
Le bon peuple fit sourde oreille
Aux fausses-notes et aux couacs
Il applaudit et puis quoique
Tentèrent en vain les autres camps
Le bon peuple adora le boucan
Du petit joueur de pipeau
Et le coiffa d’un grand chapeau
Dès qu’il fut nommé chef d’orchestre
Le pipoteur mit sous séquestre
Les meilleurs instruments anciens
Et tant pis pour les musiciens
Dès lors pour complaire au barde
On joua de la guimbarde
Des crécelles et du mirliton
Sur tous les modes et dans tous les tons
Et pour faire chorus au scandale
En beuglant l’hymne national
Baguette en main le pipoteur
Ressemble un ventilateur
A grands tours de bras dirigé
L’orchestre de France a changé
Ce ne sont que grosses caisses
Cacophonie pataquès
Pour parfaire un peu mieux le boxon
L’agité fit crever le basson
Et pousser La garde sur scène
Des chansons de caserne obscènes
Pour inviter les beurs au bal
On brailla sur un air tribal
Si tu n’es pas jouasse mon cher
On va te jouer du karcher
Tant pis si les cloches à Rome
S’accordent au violon des Roms
Le violon on en fait notre affaire
En France on fait grincer le fer
Des verrous et vrombir les moteurs
Dans une symphonie de charters
Dans le sérail à l’Opéra
On ne voit plus de petits rats
Le rupin est la bête en cour
Au son du pipeau ils accourent
Peu importent les beaux arts
On peut bien tuer Mozart
Tant que l’orgue de barbarie
Tourne bien ces grosses bêtes rient
Tant que l’orgue joue en sourdine
Les rupins s’amusent et badinent
En dépit du bon majordome
Qui fit pour la France œuvre d’homme
Révélant sur mini-cassette
Le vrai bal où va la Jet-set
Au milieu du grand tumulte
Le scandale et les insultes
Ajoutèrent à l’affreux chahut
Leurs notes et le tohu-bohu
S’enfla des tambours vénéneux
Et vive la fête à neu-neu !
Désormais que le tocsin sonne
Il ne se trouve plus personne
Pour assumer d’avoir voté
Pour l’homme qui nous a pipeautés
Ceux qui écoutaient aux urnes
Moins leurs oreilles que leurs burnes
Ceux qui se disaient virtuoses
Et crachaient sur la partition rose
Tout ce peuple qui remuait
La merde est devenu muet
On a beau dire à la goguette
Il fait chier avec sa baguette
Si vraiment la France en a marre
Du fauteur de grand tintamarre
Pour l’amour de la musique
Guérissons ces amnésiques
Ces bons Français qui le choisirent
Pour d’inavouables désirs
Quitte à faire porter le chapeau
Au petit joueur de pipeau
lundi 4 octobre 2010
Le Poinçonneur du Guatemala
Auteur de la chanson originale: Serge Gainsbourg
Titre original: Le Poinçonneur des Lilas
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
Il était un petit Rom (version maternelle Brice Hortefeux)
Auteur de la chanson originale: Comptine
Titre original: Il était un petit homme
Goguettier: Stan
Texte de la goguette:
Il était un petit rom,
Pirouette, cacahouète,
Il était un petit rom
Qui n’avait même pas de maison
Qui n’avait même pas de maison.
C’était un mauvais larron
Un véritable sauvageon.
Habillé comme un souillon
Il était plus sale qu’un cochon.
Un jour, ce méchant fripon
Déroba un paquet d’ bonbons.
Brice Hortefeux et Besson
Décidèrent de son expulsion.
On le mit dans un avion
Avec des plumes et du goudron.
Depuis cette saine action
C’est le réveil de la Nation.
Il n’y a plus d’infractions
Plus de vols et plus d’agressions.
C’est la fin d’ la récession
Du chômage et de l’inflation.
Ah c’ qu’on est bien entre blonds
Entre alsaciens et berrichons.
Vivent Hortefeux et Besson
Qu’on les enterre au Panthéon.
La morale de cette chanson
C’est qu’il faut bien faire diversion.
lundi 27 septembre 2010
Les nuits de Rachida
Auteur de la chanson originale: paroles Colette Renard, musique Guy Breton et Raymond Legrand
Titre original: Les Nuits d'une Demoiselle
Goguettier: Aurélien
Texte de la goguette:
Le temps des manifestants
Auteur de la chanson originale: Casimir !
Titre original: L'île aux enfants
Goguettier: Manu
Texte de la goguette:
Voici venu, le temps, des manifestants
Dans le parlement, c'est par là que tout fout l'camp
Le paysage, foireux, des dirigeants véreux
Même pour ces bandits, c'est plus ça à c'qu'on dit
Le pays, n'est pas bien
L'opposition, aucune imagination
Voyez tout, autours de vous
Saignent les coeurs, de la population
(refrain)
Si seulement, vos enfants
Etaient rien qu'un peu moins débiles
On pourrait, se dire qu'après
Quand ils s'raient grands ils voudraient tout changer
(refrain)
Notre histoire, est dans le noir
Partout ça pleure, partout ça crève
Il faut se réapproprier
Les clefs du monde qu'ils croient avoir bouclé
(Refrain)
La la la... (sur l'air du refrain)
Lettre d'un membre du premier cercle
Auteur de la chanson originale: Georges Brassens
Titre original: Hécatombe
Goguettier: Stan
Texte de la goguette:
Je t’écris une petite bafouille
Pour t’expliquer ma situation
Cher Eric, le fisc m’embrouille
En me réclamant du pognon.
On s’était pourtant mis d’accord
Je file du blé à l’UMP
En échange, mes comptes off shore
Vous deviez les laisser en paix.
Avec plaisir, je vous cajole
Vu tout c' que vous fait’ pour nous
Et quand j’ vous envoie mon obole
Je sais être généreux comme tout
En revanche j’en ai ma dose
Et je vous trouve assez salaud
D’ m’obliger à combler de roses
Tous les matins, Ros’lyne Bach’lot.
Encore merci pour la rosette
Je sais qu’on peut compter sur toi
Quand on se verra au Fouquet’s
Tu me diras combien j’ te dois
A propos, j’ai un camarade
Qui vient d’ toucher beaucoup d’oseilles
Toi qui connais bien La Barbade
Il aim’rait avoir tes conseils.
En c’moment, t’es pas à la noce
Les journaux s’acharnent sur toi
On dirait qu’on te cherche les crosses
Bon courage pour ton ch’min de croix
En tout cas, je te le promets
Il n’est pas question que j’ te crame
J’ n’avouerais jamais qu’ j’ te connais
Encore moins qu’ je couche avec ta femme.
Pour l’heure, j’ m’éclate aux Bahamas
Vu qu’ j’ai touché mes dividendes
Je me prélasse dans un palace
Depuis trois mois, bonjour la glande
Surtout t’inquiète pas c’est normal
Que tu n’ais pas reçu mon chèque
C’est qu’ dans ce paradis fiscal
Les postiers sont tous des métèques.
Il parait qu’en France c’est le bordel
Les gens ne veulent plus faire d’effort
Ils préfèrent s' reposer ces brèles
A s' demander ce qu'ils f'ront morts
Ils ne pensent qu'à leur retraite
Et à leurs jours de RTT
Ah ce que les français sont bêtes
De n' pas servir nos intérêts.
Faut m’ mettre au boulot ces gugusses
Surtout continuez vos réformes
Qu’ils travaillent plus pour qu’ j’ gagne plus
Car pour l’instant c’est pas énorme
Oui vraiment j’ai l’air d’un minus
Quand je fréquente les gens d’ la Haute
J’en veux pour preuve des amis russes
Qui ricanent en voyant mon yacht
Allez j’ te laisse, faut que j’ m’apprête
Ce soir, j’organise un gala
J’ai même invité à ma fête
Notre bien-aimé Nicolas
Open-bar à la discothèque
Quelque part, c’est lui qui régale
Vu que je compte payer avec
L’argent du bouclier fiscal.
lundi 20 septembre 2010
Laisse Béton (ta thèse)
Auteur de la chanson originale: Renaud
Titre original: Laisse Béton
Goguettiers: Pauline & Aurélien
Texte de la goguette:
Les flics à Paris-Plage ??...
Auteur de la chanson originale: Patrick COUTIN
Titre original: J'aime regarder les filles
Goguettier: Manu
Texte de la goguette:
La haine...
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Leur présence au soleil dérange mon paysage
A pieds ou en vélo, sourire de miel sur les lèvres
La haine
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Leur flingue sur les hanches, ces cons et ces connasses
Ont dans leurs yeux une ombre qui sent un peu la mort
La haine
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Provocation gonflée, sous leur gilet pare-balle
Tous les yeux se détournent quand on voit qu'ils passent
La haine
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Les voleurs dans leur dos, les fumeurs qui se cachent
Et l'air devient pervers, lui qui était potache
La haine, regarder les flics. Les flics !
Leur flingue sur les hanches
Provocation gonflée
Les voleurs dans leur dos
La haine, regarder les flics. Les flics !
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Leurs collègues dans la ville, sirène sur leur passage
Les yeux des caméras, leurs bavures, leurs prisons
La haine
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Le pouvoir qui leur monte à la tête ça d'vient chaud
Ils ont leur chiffre à faire, il faudrait qu'ils se cassent
La haine, regarder les flics qui patrouillent paris-plage
Qui patrouillent paris-plage... les flics !
Les aveux d'Eric Woerth
Auteur de la chanson originale: Georges Brassens
Titre original: Trompe la mort
Goguettier: Stan
Texte de la goguette:
Malgré l’acharnement qu’il y a
Bien orchestré par les médias
Encore une fois, je le redis
Je n’ai jamais menti
Et oui, Mesdames et Messieurs
Vous n’en croyez p’têtre pas vos yeux
Mais je ne sais rien des affaires
Qui touchent ces milliardaires
Comment diable vous renseigner
Je n’ suis qu’un humble trésorier
Qui vit éloigné de la Cour
A mille lieux des Bettencourt.
Et j’ n’apprécie pas qu’on cancane
D’autant que j’ pensais que Liliane
Etait otage en Colombie,
c’t un alibi.
Comment dites vous ? Patrice de Maistre
Non désolé, moi pas connaître
J’ suis pas ami avec ce plouc
Vérifiez sur Facebook
Bon d’accord, je l’ai décoré
Mais ce jour là, j’étais bourré
On avait fêté au Mescal
Son évasion fiscale
Ma femme travaille, première nouvelle,
Je m’ disais bien que la vaisselle
Ces derniers temps n’étaient pas faites
Viv’ment qu’on la mette à la retraite
Qu’elle puisse rester dans sa cuisine
A me concocter des terrines
Car franch’ment ces plats surgelés
Ca m’ fait gonfler.
Moi qu’avais les faveurs du Roi
Moi qu’on disait honnête et droit
Moi qui ai posé dans Gala
Tout près de Nicolas
Désormais, je me sens banni
A cause de toutes ces calomnies
Il n’est mêm’ plus question qu’ je traite
La réforme des retraites
Si j’avais su cette triste suite
J’ me s’rais pris une sacrée cuite
Le soir du sacre du Fouquet’s
J’aurais vomi dans les chouquettes
Car depuis ces salamalecs
On me hait plus que Doménech
Si bien que le soir, dans mon pieu,
Je suis nerveux.
Si vous continuez vos attaques
Si je dois finir comme Jeanne d’Arc
Il ne serait pas malhabile
D’envisager l’exil
Ca tombe bien, pour me faire la belle,
Je connais une île aux Seychelles
Un endroit infesté d’ moustiques
Mais inconnu du Fisc
Cela dit, vu tout’ mes cass’roles
Je suis aussi à bonne école
Pour me recycler chez Téfal
Je ferai un bon commercial
Mais avouez que ce s’rait ballot
De finir comme vulgaire camelot
Alors que, selon mon milieu,
J’étais c’ qu’ y a d’ mieux.
jeudi 22 juillet 2010
Toast à qui
Auteur de la chanson originale: Noir Désir
Titre original: Tostaky
Goguettier: François
Texte de la goguette:
Entoilons la Terre
d'autoroutes pour riches
de diagonales illégales
profitant du bazar
Rayons ceux qu'ont la dalle
coupons-leur le canal
et jouons-la à la Woerth,
n'ayons l'air de rien
chorus : Vous les Seigneurs de l'Univers
Effacez donc la Lune
Plus de place pour le rêve
L'équation est simple et claire :
Y en a un qui prend la thune
Y en a cinq qui crèvent
Des Kostars des lunettes noires
Avec la boîte de cigares
Encore combien à attendre
de tempête de marée noire
pour que tout ça touche St Trop' (X etc!)
TOAST A QUI ?
Prendre les autochtones
A l'Est
Pour construire nos drones
A l'Est
Pour envahir le ciel
Fuite artificielle
Prenons-leur les pensions
Supprimons la retraite
Laissons-leur le fardeau
De cette trop vieille Terre
Et nous-autres on se casse
Derrière nous la crasse
Car nous-autres on se casse
Avec nos précieuses liasses (X etc!!!!!)
TOAST A QUI ?
Bien élu
avec tous les dommages
Nous vous avons compris
Il n'y avait plus qu'un pas
pour vous couper le souffle,
pour vous couper les bras,
râper vos derniers sous que
nous pourrons plier
Nous on joue tout comme Woerth
et ça a l'air de rien
Alors,
Soyons désinvoltes
Parce qu'on ne vaut rien!
Soyons désinvoltes
RIIIIIEEEN !!!
lundi 12 avril 2010
Le pognon
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: le 22 septembre
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette:
Ayant cru sottement qu'ici-bas tout s'achète
D'avoir plein de pognon je rêvais en cachette
En m'inquiétant un peu pour des histoires de sous
Or je suis devenu plutôt Job que Crésus
Mais je ne rêve plus à des tas d'or en sus
Avoir plein de pognon aujourd'hui je m'en fous
On ne m'y prendra plus à me faire un sang d'encre
Comme au temps de l'école où sur le banc des cancres
L'avenir s'obscurcit pour des histoires de sous
A présent je me ris des prévisions funestes
Dont on accable tant les amateurs de sieste
Avoir plein de pognon aujourd'hui je m'en fous
J'en suis guéris je crois de ces fringales de thunes
Qui me faisaient trimer en quête de fortune
Et bouffer des couleuvres pour des histoires de sous
Je n'ai plus d'appétit pour les fins pécuniaires
Et tant pis si je jeûne de toute les manières
Avoir plein de pognon aujourd'hui je m'en fous
Même si j'avais eu la fibre monétaire
J'aimais trop les vertus honnêtes pour les taire
Et faire des compromis pour des histoires de sous
Et c'est le cœur léger que j'ai rompu l'amarre
Du quai des besogneux j'en avais vraiment marre
Avoir plein de pognon aujourd'hui je m'en fous
Même pour un petit pactole périodique
Plus jamais je n'irais pointer aux Assédic
Et me mettre à genoux pour des histoires de sous
Je bosse à ma façon si je n'en ai pas l'air
Si je peins c'est pour l'art et non pour un salaire
Avoir plein de pognon aujourd'hui je m'en fous
Et sans triche je suis bien plus riche sans sous
lundi 29 mars 2010
Les chats
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: Supplique pour être enterré sur une plage de Sète
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette: Les chats
A toi que la bêtise ou l'envie rend méchant
Toi que la morgue incite à juger mes penchants
Toi que mes amourettes dépassent
Une bonne fois pour toute cette chanson
Répondra à ma place à tes affreux soupçons
De zoophilie et j'en passe
S'il est vrai que mon cœur qui fut longtemps aigri
En pince à nouveau fort pour un beau mistigri
Au point d'aimer même sa litière
Ne va pas raconter que c'est son pédigrée
Qui m'a chauffé le cœur à un si haut degré
Le chat que j'aime est de gouttière
En jugeant notre époque et nos petits travers
Tu dis qu'aimer les chats dénote un goût pervers
Une sorte de décadence
Sache qu'un tel amour ne date pas d'hier
Hérodote en son temps s'en fit l'écho d'ailleurs
En esquissant un pas de danse
Sur le delta du Nil tout près des pyramides
Les Égyptiens bâtirent un temple à la timide
Déesse chatte nommée Bast
Son culte fut de tous un des plus populaires
Tant pis si comme toi les historiens foulèrent
Du pied tant d'amour et puis bast' !
Il est vrai qu'en surplus à la fécondité
La déesse donnait dit-on en aparté
L'assurance de performances
Que les amants d'alors savaient mettre à profit
Pour faire de beaux enfants ainsi ce culte fit
Le bonheur de bien des romances
Quand vint le temps du grain et des agriculteurs
On loua chez le chat ses dons de prédateur
De croqueur de rats campagnols
Quant à moi sans céder aux vues utilitaires
Grand amateur de jeu, surtout en solitaire
Je trouve le chat croquignol
Je ne suis pas le seul à aimer les miauleurs
Sans considération de race ou de couleur
Sans songer à la chose utile
Pour Céline son Bébert était « le tact en ondes »
Pour Ernest Hemingway ce n'était pas immonde
D'aimer cent chats polydactyles
Mahomet lui aussi aima un chenapan
Un chat de rien du tout qui tua le serpent
Peu importe sa parenté
En souvenir de lui qui sauva le prophète
Chez tous les musulmans les chats sont à la fête
N'en déplaise à la chrétienté
Bien qu'il ait dit souvent « les chats sont diaboliques »
Richelieu en privé en avait toute une clique
Quatorze en tout dont la minette
Qu'il appela Soumise était sa favorite
Dormant sur ses genoux et buvant l'eau bénite
De ce prélat fort malhonnête
Qu'on ne nous parle plus des temps où se dictait
Que dans les yeux des chats l'Enfer se reflétait
Où la bure imposait sa thèse
Que pour l'amour de Christ incarné parmi nous
On brûlât les sorcières et leurs damnés minous
Et refermons la parenthèse
Si l'on devait coucher les noms sur un carnet
De tous les gens connus entichés d'un minet
Ça ferait un sacré bottin
Aussi pardonne-moi si je joue au greffier
Qui tient le répertoire des fana de greffiers
C'est que j'aime bien les potins
Scarlatti composa des fugues et des sonates
Pour sa Pucinella reine de ses pénates
Une chatte bien affective
D'autres musiciens eurent un chat en bon génie
Mozart Chopin Ravel Fauré et Rossini
La liste n'est pas exhaustive
Jusque dans l'antichambre des rois et des puissants
Se pavanaient des chats angora ou persan
Se moquant de l'impertinence
Colbert et Montesquieu Louis Quinze ou bien de Gaule
Churchill et puis Clinton il n'y a pas qu'en Gaule
Que les chats jouent à l'éminence
Mais s'il est un domaine où les chats ont posé
Durablement leurs pattes et se sont imposés
En compagnons inévitables
C'est celui très prisé de la littérature
Pardon mais je ne peux sans friser l'imposture
Taire les noms les plus notables
Si j'ai cité plus haut Hemingway et Céline
Il est d'autres auteurs qu'une passion féline
Habitait de toute leur âme
Baudelaire Maupassant Gautier et Mallarmé
Dumas Zola Hugo chacun d'eux a aimé
Les chats s'ils n'aimaient tous les dames
De tous les cas connus chez les femmes de lettre
Celui de Georges Sand mériterait de l'être
Comme l'un des plus délectables
Sachant que le matin au petit déjeuner
Son petit chat mangeait sans qu'elle en fut gênée
Dans son assiette et sur la table
De tous les plumitifs que je voulais citer
De Montaigne à Perrault et à son chat botté
Je veux finir sous la houlette
De cette amie des chats la plus fameuse de toutes
Dont Kiki-la-Doucette est fort connue sans doute
Et saluer enfin Colette
Je t'épargne la suite elle n'aurait pas de fin
Et de ce qui précède tu peux comprendre enfin
Que ton dédain est obsolète
Mon amour a pour lui tant de prédécesseurs
Tu comprendras mon vieux que j'ai pour les censeurs
Moins d'affection que pour les bêtes
Pour te remercier de m'avoir écouté
Je te dois à la fin ces mots à méditer
C'est que l'amour est réciproque
Crois-moi si tu le peux et tu m'en saura gré
Que quand il bat le cœur est bien récompensé
Fut-ce pour un chat qu'il en croque
Crois-moi si tu le peux et tu m'en saura gré
Que quand il bat le cœur est bien récompensé
Fut-ce pour un chat qu'il en croque
lundi 15 mars 2010
Paris sous les eaux
Auteur de la chanson originale: Brassens
Titre original: Stances à un cambrioleur
Goguettier: Oscar
Texte de la goguette:
Visiteur des abysses, plongeur ou bien ondine
Toi qui découvrira,en suivant les poissons
D'ici à deux mille ans, ma cité sous-marine
Pour t'en conter l'histoire j'ai fais cette chanson
C'est ma ville, d'où j'écris cette correspondance
En espérant beaucoup, en dépit du déluge
Qu'elle te parviendra, à toi, ma descendance
Si la Terre a daigné t'accorder un refuge
Cette ruine que tu vois sous ton masque et tes palmes
N'a pas toujours été dans un si triste état
Si l'on eût concouru à qui aura la palme
Ma ville aurait gagné, sans mentir je le crois
Du temps de mes ancêtres, on l'appelait Lutèce
Perchée sur des ilots, en proie à bien des crues
Était-ce le génie, ou bien sagesse était-ce
Elle prospéra bientôt grandement, qui l'eut cru ?
Au fil de bien des siècles et de péripéties
Elle devint capitale des lettres et des arts
Grande ville s'il en est, c'est bien dommage si
Les hommes de mon temps le comprennent trop tard
Avant qu'elle ne se noie, que sa flamme ne vacille
Qu'elle ne soit submergée, du fond de ma chaumière
Je veux encore y croire, que pour toujours il brille
Le feu qui lui valu son nom : ville lumière
Toi qui la trouvera, comme une ruine antique
Apprends à mieux la voir sous son fard de corail
Ces arêtes rocheuses étaient de fiers portiques
Et ces cailloux nacrés les reflets d'un vitrail
Cette protubérance, toute d'algues touffue
Était un obélisque, Place de la Concorde
Ce gros rocher une arche, la plus glorieuse qui fut
c'est dur à croire je sais, c'est sûr, je te l'accorde
Ces ruines englouties, ces débris, ces vestiges
Ces coupoles crevées, où dansent les sirènes
Faisaient jadis honneur, par leur brillant prestige
A la fierté des hommes, avant celle des murènes
A propos j'ose dire, moi qui suis ton aïeul
Sans vouloir t'imposer un injuste chagrin
En voyant ces murènes, fais-leur un beau clin d'œil
Elles ressemblent beaucoup à mes contemporains
Car depuis l'origine, jusqu'à la catastrophe
Il faut bien l'avouer, en dépit des alarmes
Les hommes d'ici-bas, tartufes philosophes
Ont tout noyé d'abord sous des torrents de larmes
Dans ces palais dorés, couverts de coquillages
Vivaient jadis des princes, qu'on appelait Monsieur
Dont la folie fut telle que leurs enfantillages
Ont détraqué le temps et la Terre et les cieux
Sous les pinces des crabes, de faux savants allègres
Méditaient bien plutôt que les lois naturelles
L'algèbre bidouillée des temples de la pègre
Dont tu vois les débris d'acier qui s'amoncellent
Dans cet observatoire, où joue un cachalot
Avec des poissons clown, des météorologues
Assistaient impuissants à la montée des flots
Le cataclysme vint poser son épilogue
Noyée la fière Europe,sous les eaux torrentielles
Emportés sous la vague de l'océan trop plein
Les pays limitrophes qui défièrent le ciel
Dont fit partie la France, le pays qui fut mien
Engloutie chère ville, au passé héroïque
Dont la devise flu - ctua nec mergitur
Pardonne-moi de le dire au fond n'était que
N'en déplaise à Brassens, de la littérature
Puisses-tu trouver là, parmi les anémones
Toi qui viens du futur, ces mots pour toi écrits
Surtout ne va pas croire que je te sermonne
Accorde-nous plutôt, ton pardon, je te prie
Postscriptum, si les hommes, descendent du cœlacanthe
Toi qui nagera là, au-dessus de Paris
Relis bien Blaise Pascal et Prévert et puis chante :
On ne survit pas bien aux stupides paris